lundi 19 mai 2025

Auguste Taccoen, compositeur "cassellois"

mise en ligne le 5/2/2016 
mise à jour le 30/3/2016 
mise à jour le 24/8/2022
mise à jour le 29/5/2025  : ajout de la bio d'un artiste carolorégien

Pour présenter ce compositeur, donnons la parole à André Biebuyck, qui a rencontré des contemporains de Tac-Coen. Son article publié dans la revue Le Sud, n° 24, du 12 juin 1938, éditée à Ypres, comporte quelques erreurs rectifiées à la fin de cette page.


collection personnelle



Le lundi de Pâques est un grand jour de fête pour Cassel. Les géants, Reuze-Papa et Reuze-Maman, escortés de joyeux masques, parcourent les rues de leur bonne ville, et inlassable, la Musique joue le vieil air du Reuze cet air venu du fond des âges, qu'un vrai flamand ne peut entendre sans tressaillir. Sait-on que ce fut le compositeur Tac-Coen qui harmonisa et compléta l'air populaire primitif ? Il en écrivit les partitions destinées à la Musique Communale qui joua pour la première fois au Carnaval de 1882, l'air du Reuze tel qu'on l'entend aujourd'hui encore.
Tac-Coen, fut à Paris de 1875 à 1891, le compositeur à succès, le Christiné, le VIncent Scotto de l'époque.

Sa vie
Nous allons brièvement raconter sa vie. Le père de Tac-Coen, Constantin Fidèle Armand Taccoen, était Cassellois, issu d'une famille aisée de cultivateurs. En 1840, il épousait Fidélia Rency, dont le père, Francis Rency était fermier et éleveur de l'estaminet de l'Hoflandt, à Hazebrouck. Le jeune ménage s'en alla chercher fortune en ville et reprit à Lille, l'Auberge de la Tête d'Or, qui portait le n° 27 de la Grand'Place. La Tête d'Or était l'une des plus vieilles tavernes de Lille, déjà citée dans les comptes de la ville en 1381. Elle formait, vers la rue Esquermoise, le coin de la rue de Tenremonde qui, élargie, devint la rue Nationale. C'est là que, le 8 novembre 1841, à 5 heures du matin, naquit Auguste Alfred Taccoen. L'enfant fut élevé à Cassel par ses tantes paternelles, Rose et Pélagie, deux vieilles filles qui tenaient une épicerie au numéro 16 de la rue de Lille, devenue rue du Maréchal Foch.
Tout jeune, il s'inscrivit à la musique Communale dont il ne tarda pas à devenir l'un des bons éléments. Son premier professeur fut Louis Martin, qui était alors receveur buraliste. Lorsque Tac-Coen eut 15 ans, ses parents le rappelèrent à Lille. Il fut placé en apprentissage chez un commerçant ce qui ne l'empêcha pas de continuer ses études musicales, sous la direction de M. Dubaele, l'un des meilleurs professeurs de ce moment.
Quelques années plus tard, le jeune comptable eut l'idée de former une chorale composée des employés de la maison de commerce où il travaillait tant bien que mal. Cette fantaisie n'eut pas l'heur de plaire à son patron qui le pria poliment d'aller exercer ses talents ailleurs. Voilà, à 18 ans, le jeune homme sur le pavé.
Bravement, Tac-Coen, qui ne se sentait aucune disposition pour les affaires, chercha des engagements comme pianiste accompagnateur dans les cafés chantants. Le métier était d'un maigre rapport, et le jeune musicien mangea plus d'une fois de la vache enragée.
Il voyagea au Danemark, en Belgique, en Hollande. Dans ce dernier pays, il fit la connaissance de celle qui devait devenir sa femme, Eugénie Laroche, une jeune fille d'une grande beauté, qui mourut subitement un an à peine après son mariage à Paris, rue de l'Entrepôt, où le jeune ménage était venu se fixer. Tac-Coen se remit à voyager. Après de multiples pérégrinations, il se fixa à Nantes. Il s'y perfectionna dans l'art musical, étudia l'harmonie et se mit alors à écrire les airs qui chantaient en lui.

collection personnelle


Son œuvre
En 1872, le Grand Théâtre de Nantes donnait la première d'un opéra-comique de Tac-Coen : Jean Leduc dont l'action se déroule en Bretagne. En 1875, Tac-Coen venait se fixer définitivement à Paris. Il devait y triompher. Pendant quinze ans, il fut le compositeur à succès. Les paroliers se disputaient l'honneur d'être mis en musique par Taccoen, qui signait alors Tac-Coen, en deux mots, pour transformer un nom pourtant bien flamand.
Le nombre de chansons écrites [composées] par Tac-Coen, de 1875 à 1891, est prodigieux. On en compte plus de trois mille, sans compter plusieurs opérettes. Dans sa production, il aborda les genres les plus variés, en honneur au café-concert à cette époque. En 1870, les chansons patriotiques étaient au goût du jour. Notre auteur sacrifia à cet engoûment. On trouve dans son œuvre : Notre France, Au Drapeau de la France, Ne touchez pas au drapeau, Tenons-nous prêts, L'honneur du soldat (dédié au général Boulanger) et le célèbre Forgeron de la Paix qui eut un succès prodigieux et fut chanté dans tous les villages de France.
Citons aussi des chansonnettes militaires — du Polin d'avant la lettre — Un cuirassier sans sa cuirasse, Mon Tourlourou et La Belle Margoton […] [erreur du compositeur d'imprimerie] […] et dont le refrain est passé dans le répertoire des troupiers qui y ont adopté les paroles les plus… militaires.
Dans les chansons à boire, Versez les trois couleurs fut celle qui fit connaître Tac-Coen, et le lança. Il écrivit encore : Buvons à tous les vins de France, Le refrain du vendangeur, L'esprit du champagne, Le petit Bourguignon, Le vrai Picolo (créé par Paulus), Mon verre est vide (dont les paroles étaient de Jean Richepin) et aussi L'hymne à la bière, La bière de Flandre, paroles de Victor Venelle, directeur du Journal d'Hazebrouck.
Les chansons sentimentales de Tac-Coen sont nombreuses aussi. Il en est d'exquises : On t'attend à la maison, Pauvre Mimi, Le Noël de Jeanne, Bonjour Amour, N'y pensons plus.
Quant aux chansons comiques du compositeur, elles datent terriblement, et ne nous feraient même plus sourire aujourd'hui. Rien ne se démode comme le comique. Citons néanmoins : Le Roi des Gommeux, Pamela s'est pamée là, Koli-Kinkin.

Au pays flamand
Si Tac-coen connut les succès les plus flatteurs à Paris, il était resté dans le fond de son cœur, un vrai Cassellois. Il revenait volontiers dans la ville où s'écoula son enfance et chez ses parents d'Hazebrouck. Le répertoire de Tac-Coen fit fureur à Hazebrouck de 1880 à 1890. On retrouve dans tous les programmes de l'époque, les titres que nous citions plus haut. A l'Orphéon, on joua même plusieurs opérettes du compositeur. A Cassel, en temps de Carnaval, de joyeux masques interprétaient le soir, dans les cafés, de grandes scènes avec parlé, dont on se souvient encore : Les Infirmiers, Le Bataillon des Volontaires en jupons, Les Gamins de Paris.
Tac-Coen ne manquaient jamais de venir "faire le Mardi-Gras" à Cassel. M. Georges Lotthé, l'auteur des Ballades Flamandes qui fut très lié avec le maître, nous a conté en ces termes, cette amusante anecdote qui montre combien Tac-Coen aimait Cassel : "Tac-Coen était féru de la chanson du Reuze. Il en avait brodé les paroles d'une chansonnette : Madelinette est mariée. Il en avait fait coller la ritournelle sur les pupitres des musiciens qu'il dirigeait, en sa qualité de chef d'orchestre d'un grand café-concert de Paris. Un soir, un groupe de ses amis de Cassel, de gais lurons, viennent assister à une de ses soirées. Tac-Coen avertit aussitôt le directeur qu'un incident se produira dans la salle : il le prie de le laisser se dissiper sans intervenir, car il ne sera qu'un attrait de plus pour le public. Et, entre deux numéros, il ordonne à ses musiciens d'attaquer le fameux air du Reuze. Dès les premières mesures nos Cassellois se regardent : ils se lèvent et se mettent aussitôt à entonner leur chanson en flamand, trépignent, gesticulent et dansent comme en plein carnaval. Je vous laisse à penser le succès qu'ils ont obtenu parmi les Parisiens et la joie de Tac-Coen".
M. Georges Lotthé se proposait d'écrire, en collaboration avec le compositeur, une opérette intitulée Jean Bart dont l'apothéose devait être la Rentrée du Reuze aux lueurs des torches de Bengale.
Tac-Coen fut chef d'orchestre successivement à la Scala, à l'Eldorado et à l'Eden Concert. A la fin de l'année 1891, il contractait une mauvaise grippe — l'influenza disait-on alors — et le 8 janvier 1892, il mourrait au premier étage du Café du 4 septembre, au n° 24 de la rue Monge où il habitait.
Dans quelques années, ce sera le centenaire de la naissance de Tac-Coen et le cinquantenaire de sa mort. Cassel n'oubliera pas cet anniversaire et saura le fêter comme il convient. Nous voulons espérer que sa ville d'adoption lui élèvera un monument et organisera un Festival Tac-Coen. Ce sera un hommage mérité rendu à la mémoire du compositeur.

André Biebuyck


*******


Cet article a été publié initialement dans Le Grand Echo du Nord de la France le 16 avril 1938  avec le portrait ci-contre. Celui en haut de cette page a été publié dans un opuscule consacré aux œuvres du compositeur vers 1900. Il contient également une très courte biographie qui nous apprend que Tac-Coen a bénéficié, à son arrivée à Paris, de l'aide d'Emile Duhem qui l'engagea comme pianiste accompagnateur. Tac-Coen a fait ses débuts de chef d'orchestre aux Folies-Belleville, dirigée par Cassonet. En juin 1878 il quitte son bâton de chef d'orchestre pour tenir un café-brasserie, rue Monge, Au Souvenir de l'Exposition. Le jour de l'inauguration, on sabla joyeusement un apéritif inédit, La Tacconnade [sic]. Il dépose la marque "Taconade de Fresnoy" le 16 décembre 1890 (n°35198) et compose une "Taconade, polka", éditée l'année suivante par A. Patay, dédiée à Gabriel Hertaux (1852-1933) négociant en vins à Neuilly.
J'ai relevé quelques erreurs dans le texte d'A. Biébuyck. Les prénoms déclarés sur l'acte de naissance d'Auguste sont Pierre Joseph Auguste, il est né le 6 mai 1844. Le couple Taccoen/Laroche se marie en 1876 et son épouse, une artiste lyrique née à Luxeuil les Bains, décède neuf ans plus tard.

13 partitions en libre accès sur Gallica ici
Un autre texte d'André Biebuyck ici



collection personnelle


********

Il y a une dizaine d'année le musée de Flandre à Cassel avait proposé une exposition consacrée à ce compositeur sous le titre Résonances, hommage à Taccoen. La conservatrice, Sandrine Vézilier, avait brodé autour du sujet en organisant plusieurs manifestations.






Quelques photos : © Christian Declerck


le concert de l'harmonie de Cassel


une partie de l'exposition


l'inauguration guidée par Sandrine Vézilier


l'installation de Daniel Nadaud

*****
Supplément, sur un artiste méconnu qui interprète Le Forgeron de la Paix de Tac-Coen

VALDOR, chanteur à grande voix, créateur du genre



Il fut difficile de trouver des informations biographiques sur cet artiste. Valdor est un pseudonyme, évidemment, mais j'ai fini par trouver son vrai nom, Cocriamont, prénom Oscar, originaire de Lodelinsart, devenu un quartier de Charleroi. Mais d'Oscar point de trace dans les registres d'état civil. Heureusement il a eu un fils, André, qui se fait remarquer dans la presse, d'abord en réclamant un vélo pour battre un record et ensuite en gagnant ce vélo dans un concours, il en fera son métier comme livreur triporteur. J'apprends par la même occasion qu'André Cocriamont dit VALDOR, est bien le fils de l'artiste lyrique du même nom. La suite fut nettement facilitée et je trouve enfin Emile, dit Oscar, COCRIAMONT, alias VALDOR, né à Lodelinsart le 15 août 1867, fils d'Augustin et Emma SCHMIDT. Souffleur de verre de profession, il réussit à sortir de son milieu social par le chant. Il obtient un premier contrat de chanteur en 1895, il chante à Troyes sous son patronyme de naissance. Puis il tente sa chance à Paris aux Ambassadeurs, puis au Trocadero, il est remarqué par MASSON et FAURE (peut-être le professeur du Conservatoire) qui le prend sous son aile. Il entre ensuite au théâtre de Gand en 1903, puis à La Haye, Lyon, Bruxelles. Il part au Brésil au théâtre de Manaos où il est le premier à chanter en français le Trouvère, Guillaume Tell, L'Africaine et la Favorite. Il revient à Alger, où il crée le rôle principal dans Thérèse de Massenet, il obtient un énorme succès, puis il passe par Nice, et enfin la consécration comme grand baryton au théâtre de la Gaîté Lyrique à Paris. Il épouse à Paris en 1905 Alice MOUSSIN (1883-1960), naturalisé en 1928, il est mort à Paris le 2 septembre 1930, dans son domicile 34 rue Ordener. Son fils, né en 1903 à Paris, est mort en 1973.
Christian Declerck
19 mai 2025

sources : Comœdia 14 juin 1910, La Revue Mondaine 18 février 1911 et l'Echo des Sports


Source : Gallica

jeudi 8 mai 2025

Joseph Agostini, accordéoniste, 1894-1949

 
collection personnelle

 Il est né en 1894 à Mercatello, dans les Marches (Italie), fils d'un charbonnier. Enfant, il se promène souvent dans les cafés du village avec son petit accordéon diatonique et joue aussi pour les mariages. Il rencontre Philomène Dini et l'épouse en 1918. Le contexte politique et économique d'après guerre bouleverse la petite famille et les pousse à l'exil. Les mines du Nord et du Pas de Calais embauche, il arrive seul à Dechy vers 1922 et trouve du travail à la fosse Bonnel à Lallaing. L'année suivante il fait venir son épouse et ses enfants Louis et Dante, âgés de 2 ans et un an dans un coron, 32 rue Voltaire. Pour oublier la mine, qui le terrifie, il reprend son accordéon et part souvent jouer dans les cafés à Douai et même dans les bordels de Lille. Après avoir fait un petit pécule il déménage à Sin Le Noble vers 1929 rue Arthur Lamendin.
 
source : Une vie tambour battant

Joseph ouvre un estaminet A l'Espérance, avec une salle de bal. Il joue dans son café seul au début, puis très vite rejoint par ses aînés, Louis et Dante. Après quelques années la famille déménage sur la Grand place et Joseph ouvre une école d'accordéon puis un magasin de vente et de réparations d'accordéons.
 
Louis est très doué pour la musique, à 13 ans il obtient deux premier prix de solfège au Conservatoire de Douai, puis il est invité régulièrement à la Radio PTT Nord dans l'émission Le quart d'heure d'accordéon. En 1934 il participe au Concours international d'accordéons de Liège. Il y remporte le premier prix en division d'excellence. Il est vite remarqué par les professionnels et signe un contrat avec l'orchestre de Ray Ventura.  Il voyage beaucoup et découvre le jazz qu'il montre à son frère Dante, plus attiré par la batterie.
Louis meurt quelques jours avant l'armistice, le 17 juin 1940, lors d'un combat dans la Moselle. Son frère Dante deviendra une référence de la batterie de jazz, mais c'est une autre histoire que vous pouvez découvrir dans l'hommage que lui a fait sa fille dans son livre Dante Agostini, une vie tambour battant paru en 2019 aux Editions du Layeur.

Christian Declerck
8 mai 2025

sources : Dante Agostini, une vie tambour battant par Anne Agostini-Basseporte & Daniel Dumoulin, Le Grand Echo du Nord du 11 février 1934.

Cartes postales publicitaires de ma collection
 

 
Adolphe RICCI et Dante AGOSTINI

Jazz-Band Infernal, les as de Dechy


vendredi 2 mai 2025

Les chansons du 1er mai, par Robert Brécy

 
collection personnelle

 In Revue d'histoire moderne et contemporaine, juilllet-septembre 1981

Il y a quatre-vingt-dix ans, le mouvement ouvrier et socialiste international décidait de faire du 1er mai 1890 une journée de revendication à travers le monde, et depuis le Premier Mai est resté une manifestation traditionnelle du monde du travail. 
Notre propos n'est pas d'en retracer l'histoire complète mais de présenter les chansons suscitées en France — et dans la Belgique wallonne, si proche de nos départements du Nord — par le Premier Mai, fête internationale des travailleurs et aussi journée revendicative, parfois journée de lutte. 
Nous rappellerons cependant les circonstances dans lesquelles ces œuvres sont nées afin de mieux montrer l'importance du témoignage qu'elles apportent à l'historien ; ces chansons de Mai ne sont pas seulement des « armes de propagande », elles jouent souvent le rôle de révélateur des aspirations et de la sensibilité populaires — dans leur diversité et leur évolution. 
Avant d'examiner les chansons nées du 1er Mai, disons quelques mots des autres œuvres révolutionnaires chantées par les travailleurs après l'écrasement de la Commune de 1871 et avant le 1er mai 1890 ; certaines l'ont été ensuite lors des manifestations de mai. 
Les ouvriers chantaient traditionnellement des œuvres plus anciennes comme la Marseillaise, la Carmagnole ou le Chant des ouvriers. Rappelons toutefois que la Marseillaise, née en 1792, pendant la Grande Révolution, et proscrite sous les divers régimes monarchiques, n'était redevenue hymne national qu'en 1879. A la Carmagnole, également de 1792, les républicains avaient ajouté quelques strophes sous le Second Empire et, depuis 1871, un couplet qui appelait à la revanche de la Commune : 
 
Vive la Commune de Paris, 
Ses mitrailleuses et ses fusils ! 
La Commune battue 
Ne s'avoue pas vaincue,
Elle aura sa revanche, vive le son, vive le son,
Elle aura sa revanche, vive le son du canon.
 
 
La suite ICI


On y trouve les paroles de :
Les anarchistes de Chicago, Jules Jouy (1887)
Le sang des martyrs, Jules Jouy
Pendeurs et pendus, Olivier Souêtre (1887)
La pensée, A propos des exécutions de Chicago, Louis Gabillaud
Les huit heures, Etienne Pédron (1890)
La marche du 1er mai, Charles Gros (1893) avec la musique
La populaire, anonyme (sd)
Le premier mai du père Peinard, Olivier Souêtre (1891)
Le premier mai quatre vingt onze, Eugène Chatelain
Les martyrs de Fourmies, premier mai 1891 (anonyme) d'après une chanson de Rémy Doutre
Les martyrs de Fourmies, romance, souvenir du 1er mai 1891, Ernest Voillequin, Georges Poivilliers
Les fiancés du Nord, René Esse, Gaston Maquis
Le massacre de Fourmies, Etienne Pédron
Debout !, Etienne Pédron
Lafargue et Culine, Emile Nieuport
Chant du 1er mai, anonyme (1892)
Huit heures de travail, Pierre Degeyter (1891) 
Le premier mai, Etienne Pédron (1895)
Premier mai, H. Weyts (1896)
La fête du premier mai, François Lefebvre
Le premier mai, Jean-Baptiste Clément
La normale, F. Antourville
La chanson des huit heures, Léon Drouin de Bercy (1906)
Le premier mai, Charles d'Avray (1907)
Premier mai, Gaston Couté (1911)
Aujord'hui on fait l'premier mai, Georges Flamencourt (Lille, 1920)

Sur le même sujet voir ICI

1926    

Le Cri du Nord (Gallica)


mardi 29 avril 2025

Théophile Manotte, carillonneur et compositeur

mise en ligne le 19/9/2024
mise à jour le 29/2025 : remplacement de la vidéo défectueuse

Né à Dunkerque, au n°18 de la rue du Pied de Vache, le 2 janvier 1827, fils de Louis, instituteur, et Sophie Verlière. Dans sa jeunesse il est musicien au théâtre où il joue du violoncelle, mais il est aussi réputé pour ses qualités de chanteur comique et joue aussi la comédie où il excelle dans les "rôles charges" nous précise Victor Letellier (Une Année à Dunkerque, 1850), par exemple le 1er juin 1850, à Bergues pour la kermesse : M. Manotte de Dunkerque, est venu clore la soirée par des chansonnettes qui ont provoqué le fou rire et qui avaient au suprême degré le don de désopiler nos placides organisations berguenaerdes. (L’Artiste, revue du Nord de la France) 

Le 23 juillet 1853, le journal La Dunkerquoise nous apprend que le choix de l'administration s'est arrêtée en faveur sur T. Manotte pour l'emploi de carillonneur municipal, et que l'on renonce à l'air de la Dame Blanche à la sonnerie des heures. Ce qui est confirmé par l'arrêté du maire du 27 décembre : Considérant que la restauration récente du carillon de la tour du beffroi nécessite la nomination d’un carillonneur et que M. Théophile Théodore Manotte, musicien, né et demeurant en cette ville a les qualités requises pour bien remplir cet emploi, vu l’art. 12 de la loi du 18 juillet 1837, arrête : art 1er, M. Manotte est nommé à l’emploi de carillonneur de la tour du beffroi de cette ville. Art 2, il sera tenu de jouer le samedi et le dimanche et aux jours de fêtes civiles et religieuses, de onze heures à midi. Dans toutes les occasions où l’administration municipale jugera à propos de prescrire le jeu du carillon, il suivra les indications qu’elle lui donnera à cet effet. Art. 3, il jouira du traitement annuel de 600 francs et il le touchera à partir du 1er octobre 1853, date de son entrée en fonction. Il n’aura droit à aucune indemnité pour le jeu du carillon en dehors des jours et des heures prévus dans l’article précédent.

Vers 1855 nous le découvrons marchand de vins en gros, 25 rue du Lion d’Or, associé à Louis Gysel, de Calais, grâce à une lettre passée en vente sur un site d’enchères. Quelques années plus tard il est membre de l’Orphéon Dunkerquois, il est fondateur de la chorale en 1857 et participe au déplacement à Paris relaté par Raymond de Bertrand dans les Mémoires de la Société Dunkerquoise en 1858. Il est représenté dans un tableau qui fait ornement dans l'une des salles de la société, [et qui] en offre la nomenclature suivante : MM. Louis Atteleyn, Louis Crujeot, Henri Cutsaert, Auguste Degravier, Victor Derode père, Léon Derode, Victor Derode fils, Edouard Detraux, Edmond d'Ingrande, Auguste Everhaert, Léon Gourdin, Jules Hauw, Albert Hellbusch, Paul Hibon, Gustave Hondschoete, Antoine Huot, John Irwin, Noël Leblond, Charles Leduc, Charles Leroy, Louis Manotte, Théophile Manotte, Léon Manotte, Adolphe Pieters, Emile Pouleur, Auguste Robyn, Alphonse Sapelier, Désiré Vancauwenberghe, Victor Vandenberghe, Auguste Vantroyen et Benjamin Villette.

Changement de parcours

Que se passe-t-il entre 1860 et 1869 ? on ne sait. Pourquoi se retrouve-t-il à Nice le 15 août 1869, chef de la musique municipale, compositeur de la cantate en l’honneur de Masséna, chantée par un chœur de 200 chanteurs, niçois et soldats du 5e de ligne, accompagnés par la musique militaire, au Théâtre Impérial de Nice pour l’inauguration de la statue ? on ne le saura sans doute jamais.

 
source : BNF

De son activité à Nice on retient principalement ses cours donnés à la grande bourgeoisie en résidence sur la côte qui n’est pas encore d’Azur. Ainsi Marie Bashkirseff relate dans son journal en juin 1873 Mannotte était très content de moi ce matin, j’ai joué une partie du concerto de Mendelssohn sans une faute. Sa fille, Jeanne Manotte, née à Dunkerque en 1856, est également professeur de piano elle a tout juste 20 ans. Artiste musicienne et concertiste, elle a fait ses études musicales au Conservatoire de Paris où elle obtient un 1er prix de piano en 1874, elle se produit à Nice dès 1875 en solo et en duo avec son père. En 1883 elle épouse Jean Billa, architecte né à Valparaiso (Chili) en 1858. Après son mariage elle continue de donner des concerts. On peut l’écouter en 1887 au casino de Monte-Carlo, à Monaco où le gratin européen se retrouve « On signale à Monaco une foule de visiteurs de distinction : ce ne sont que prince et altesses. Citons le duc d’Edimbourg, le prince George, fils du prince de Galles ; le prince de Battenberg, gendre de la reine Victoria ; le grand duc et la grande duchesse de Meklembourg, le prince et la princesse Waldemar, le prince de Leuchtenberg, etc. Les concerts sont toujours très suivis : celui où l’on a entendu Mme Billa-Manotte, pianiste émérite, a été particulièrement brillant » (Le Triboulet) et ainsi jusque vers 1890. Ensuite elle suit son époux à Paris, 165 rue de Courcelles où elle donne des cours et des leçons particulières de piano et solfège. Elle participe à de nombreux concerts, avec les artistes parisiens et y croise la compositrice Cécile Chaminade qui lui dédie sa 2e Valse op. 77, en 1895. 

 

En 1899, salle Mustel, 46 rue de Douai, elle se produit avec son fils, et élève, René Billa (La Gazette de France). En 1900 elle est nommée officier d’académie. René est né en 1884 à Nice, lui aussi obtient un 1er prix de piano au Conservatoire de Paris en 1901. Il deviendra un concertiste et compositeur réputé, il épouse en 1908 Aimée La Villette, plus connue, maintenant, sous son pseudonyme Rita Strohl, une compositrice féconde. Mais c’est une autre histoire.

Théophile Manotte meurt le 8 juin 1900 à Nice, 9 rue d’Italie, Les obsèques du regretté artiste auquel Nice doit la création de sa musique municipale, ont eu lieu hier matin au milieu d’une affluence émue où figuraient la plupart des notabilités niçoises. Le cortège funèbre a quitté la maison mortuaire à 8 h 1/2, précédé par la Musique municipale qui n’a cessé d’exécuter des marches funèbres, sous la direction de son sous-chef M. Trastour. Le char disparaissait sous les fleurs et les couronnes. Parmi les plus belles, citons celles du grand et du petit Lycée, dont le défunt dirigeait avec tant de distinction les cours de musique ; la couronne de la Musique municipale, portée à bras par deux membres qui font partie de notre première Société musicale depuis sa fondation, etc. Le deuil était conduit par M. Billa, gendre du défunt. Près de lui marchaient M. Sauvan, maire de Nice et M. Olivier, proviseur du Lycée. Les cordons du poêle étaient tenus par M. CHANAL, inspecteur d’académie ; M. Pivet, chef de la Musique municipale, et par les jeunes Eugène Kiss et Lattes, élèves du défunt. Dans le cortège noté tous les professeurs et l’aumônier du Lycée, les chefs de musique et des Sociétés chorales de la ville, etc. La cérémonie funèbre a été célébrée à l’église Notre-Dame. Durant la messe, la Musique municipale a exécuté divers morceaux de circonstance. Après l’élévation, un chœur a été chanté par la maîtrise russe dirigée par M. SOLAR. On a généralement regretté que M. PONS, l’organiste de Notre-Dame, n’ait pas fait entendre en cette solennité funèbre les grandes orgues qui, au grand désappointement de tous, sont restées muettes. La cérémonie funèbre terminée, le corps a été conduit au cimetière de Caucade. L'Eclaireur de Nice

Christian Declerck, 19 septembre 2024

 

Il laisse de nombreuses compositions, la plupart sont conservées à la BNF :

Les Amateurs, quadrille (1844)
Ange du sommeil, berceuse pour le piano, op.12, Paris Benoit aîné (1867)
Le chant du chevrier, souvenir de Chamonix, caprice pour piano, op.18, Paris Benoit aîné (1878) BNF
La charmeuse, valse de salon pour piano, op.17, Paris Benoit aîné (1869) BNF
Dunkerque à Bergues, aller et retour, grand galop pour piano, à M. Paul Dussaussoy, Paris L. Lévy (1860) BNF
En causant, polka pour piano, op. 6 Nice, l’auteur (1892) BNF
En taquinant, valse pour piano, Paris E. Fromont (1893) BNF
Folle avoine, mazurka pour piano, Paris Vve Fatout et Girard (1896) BNF
Jean Bart, quadrille (1844)
La Lympia, air de ballet pour le piano, op.21, Nice P. Decourcelle (1881) BNF
La Magnolia, souvenir de Gentilly, mazurka de salon pour le piano, op.11, Paris Benoit aîné (1867) BNF
Marie, schottisch élégante, Paris G. Flaxland (1856) BNF
Massena, cantate exécutée à Nice le 15 août 1869, paroles de Claude Baudouin, Paris Benoit aîné (1869) BNF
La Nicéenne, pour petite harmonie, Paris Gautrot aîné (1871) BNF
Nous reviendrons, valse des hirondelles pour piano, op.22, Nice l’auteur (1894) BNF
Patrouille alpine pour piano, op.23, Paris E. Salabert (1896) BNF
Perseveranza, valse brillante en réb pour le piano, op.10, Paris Benoit aîné (1889) BNF
Polka des gosses pour piano. Paris Vve Fatout et Girard (1895) BNF
Ronde de nuit pour orchestre, op.19, Nice P. Decourcelle (1892) BNF
La Saint Pierre, marche épiscopale pour musique militaire, Paris Gautrot aîné (sd) BNF
Souvenirs d’enfance, feuillet d’album pour piano, op. 20, Nice P. Decourcelle (1881) BNF


collection personnelle


Perseveranza, valse brillante
par Maelan Tomazek 

Eugène Gervais, chansonnier dunkerquois

mise à jour le 9 octobre 2017 : ajout d'une vidéo et du texte intégral de l'article de 2011
mise à jour le 29 avril 2025 : ajout d'un lien de téléchargement d'un enregistrement + un extrait de presse




GERVAIS Eugène, Auguste, Félix, Dunkerque 1879 / Rosendael 1939
À seize ans, il remporte le 1er prix du concours de déclamation organisé par la Société Dunkerquoise d’Histoire et de Géographie en récitant un poème de son père décédé 2 ans plus tôt. Orphelin il est recueilli par ses grands-parents maternels. En 1900 le Nord Maritime publie un de ses poèmes Je suis l’amour. À partir de 1903 le journal local publie régulièrement ses textes (poésies et chansons). En 1905 il participe à la création du cabaret Au Peudre d’Or, ce cabaret d’inspiration montmartroise se distingue de l’original parisien par l’usage du parler dunkerquois, mais cette expérience ne dure que deux saisons. Cela suffit à Eugène pour acquérir une réputation de chansonnier qu’il exploite en devenant chanteur ambulant pour interpréter ses productions, et les vendre, devant le public dunkerquois et même au-delà. La B. N. F. conserve plusieurs de ses petits formats aux titres évocateurs : La jolie et délicate boulevardière, les jolies filles de Bergues, la pêche au peudre, Les jolies filles de Bourbourg, Titine ou la môme des lascars, C’veintje y sait rien faire, etc. En parallèle, il fréquente le milieu anarcho-syndicaliste* dunkerquois et publie ses textes sous le pseudonyme Jehan La Guigne dans le Journal des Syndiqués et dans La Défense Sociale (sous titré journal révolutionnaire dunkerquois).
Après la guerre, en 1919, il épouse Louise THIRY et trouve un emploi à l’Usine des Dunes, mais la crise frappe aussi à Dunkerque, il est licencié en 1929. Ensuite il exerce divers métiers : peintre en bâtiments, camelot, placeur de billet de tombola, etc. Après une courte maladie, il décède en mars 1939. L’année précédente il avait enregistré sur cire des poèmes de son père sur un stand de la foire de Dunkerque. Ces disques ainsi que ses manuscrits, qui avaient échappé aux bombardements, étaient conservés dans la campagne flamande, hélas ils sont détruits au cours d’un déménagement à la fin des années 1950.
Son épouse décède à Paris dans le 9e arrondissement au 43 rue Saint Georges, le 24 mars 1946.

* pour plus d'infos sur ce mouvement dans le Nord et le Pas de Calais, voir la biographie de Benoit Broutchoux



Une biographie plus détaillée a paru dans le volume 44 de la Revue historique de Dunkerque et du Littoral, publié en janvier 2011 par la Société Dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie
elle est aussi disponible ICI




collection personnelle
 
Le 17 octobre 1934, des Dunkerquois on participé aux marches des chômeurs qui convergeaient vers Lille
 
Le Grand Echo du Nord (Gallica)



Vers la fin de la crise économique
ou Le rêve d'un chômeur
Chantée par Maryse Collache-Rouzet, alias Marieke
accompagnée par Albert Creton
à l'origine publiée dans Dunkerque 1900 



Gloire aux ouvriers (1906)
rend hommage à deux des rescapés de la catastrophe de Courrières
Charles Pruvost et Henri Neny
collection personnelle
(merci à Michèle L. qui m'a offert ce document)


*****

Toutes les paroles de ses chansons
avec celles de son prédécesseur Hippolyte Bertrand (1830-1902)




Liste des chansons d’Eugène Gervais et Jehan La Guigne
celles marquées d’une * sont dans la publication ci-dessus

Adieu méchante – 1906
L’affaire Jeanne Weber – 1908
Al a perdu son peule – 1906
L’alcoolique – 1906*
L’amour dans l’sac – 1907*
Baiser de Ninon – 1906
La bande des pêcheurs – 1903*
Un berguois assassin – 1907*
La bière de chez nous – 1912*
La catastrophe du Pluviôse – 1910*
Ce que chantent les flots – 1911*
C’veintje y sait rien faire – 1907*
La chanson des archers du Nord – 1910*
La chanson des bécots – 1906
La chanson des gars de Bray-Dunes – sd
La chanson de Lucienne – 1907*
La chanson des P.T.T. – 1912*
Les chapeaux – 1909
Le charnier – 1903*
Chère bonne amie – 1906*
Le cinéma du Maritime – 1909
La collision de tramways – 1909
Les combats de coqs – 1903*
Complainte des bandits des Flandres – 1910*
Le crime et la fin de Favier – 1911*
Le démon de l’alcool – 1912*
Donne un zo… à mon oncle Co – 1938*
La ducasse de Dunkerque – sd*
Dunkerque, ah ! mes amis !! – 1907*
Dunkerque vivant – 1903
Une entrée chez les fauves – 1903*
Goûtez-y – 1909
Les héros du Iéna – 1907
Une histoire d’amour au bord de la mer – sd*
L’horrible crime d’un satyre – 1907
Humbles fiançailles – 1913*
L’impôt sur le revenu – 1907*
Invitation au cake walk – 1904
J’couche à l’cantin’ del fosse – 1919*
Je suis l’amour – 1900*
La jolie et délicate boulevardière – 1906*
Les jolies filles de Bergues – 1906*
Les jolies filles de Bourbourg – 1906*
Un joyeux rêve – 1907*
Juleutche, c’est un frère – 1906*
La jupe culotte – 1911*
La langue – 1906
Le marchand de journaux – 1914*
La marche des p’tites bonnes dunkerquoises – 1906
Maritche elle a perdu son peule – 1927*
Marie-toi à c’t-heure – 1905
Les midinettes dunkerquoises – 1905
Le monument Trystram – 1911
La muse à l’école – 1912*
La muse des corons – 1919*
La muse et le chansonnier – 1935*
Le naufrage du St-Philibert – 1931
Une nuit au cotche – 1907*
Le nouveau minck – 1909
Oui, j’adore la muse – 1903*
La pêche au peudre – sd*
La pêche des Islandais – 1910*
La petite amie – 1913*
Les petites couturières – 1903
Les petites femmes de Dunkerque – 1904
Le peudre de Cythère – 1905
Le pinson chante – 1912*
Plaisirs et prudence – 1905
La pluie d’une nuit d’été – 1908*
Le portrait de la dunkerquoise – 1913*
Posez là votre plume… – 1915*
Quand on s’fréquente – 1906
Quand tu seras vieille – 1905
Les rats dans la tranchée – 1916
La reine des Bray-Dunoises – sd
Le refrain de la bande des pêcheurs – 1907*
Le régiment des joyeux drilles – 1911*
Le retour de Mimi Pinson – 1912*
Retour du cœur – 1905*
Le rêve du matelot – 1913*
Le riches – 1905
Rirette – 1913*
Le roman d’une petite cochère parisienne – 1907*
La ronde des milliards – 1930*
Les satyres sont graciés – 1907
Supplique d’amant – 1904*
Sur la dune, le soir – 1913*
T’as une loque – 1905
Titine ou la môme des lascars – 1906*
Tous dans la verscherbende – 1907
Vas laver tes yeux – 1904
Verdun – 1920*
Vers la fin de la crise – 1936*
La vie des tranchées – 1916
La vieille fille – sd*
Les vieux copains – 1906
Les 28 jours de Gervais – 1906
Les vivants de Courrières – 1906
Voilà la verscherbende qui passe, air La musique qui passe – 1911
Le vol de Paulhan – 1909*


Les chansons d'Hippolyte Bertrand

A la tienne mon vieux
Allume-toi ma cigarette
Les artistes nitrateurs
Le batelier amoureux
La belle aux coupons à bon marché
Le boucher et la boulangère
Carnaval 1894
Le carnaval de Dunkerque
Carnaval de Dunkerque 1893
Le carnaval de Dunkerque 1895
La dévaliseuse de saucissons à la halle
L'enfant martyr de Cappelle
Les exploits d'une cartomancienne
Le fraudeur des sous de La Plata
L'incendie de Coudekerque-Branche
La leçon de natation
La laitière de Coudekerque dans l'embarras
La Marie Bataillon de Bergues
Ousqu'est Saint-Nazaire ?
Pauvre enfant martyr
Le petit Panama ou le nitrate en détresse
La petite Jeanne ou l'enfant martyre de Saint-Pol-sur-Mer
Le tram-car de Dunkerque à Rosendael
Si les filles savaient !
Vivent les enfants de Jean Bart

dimanche 27 avril 2025

Un conteur nous a quitté

Jean-Yves Vincent, ancien journaliste, écrivain, musicien et conteur, nous a quittés

Hospitalisé depuis mi-janvier, l’ancien rédacteur en chef des « Échos du Pas-de-Calais » est décédé ce samedi 26 avril à l’hôpital d’Arras, où il venait d’être admis dans l’unité de soins palliatifs. Âgé de 73 ans, le conteur de Ligny-lès-Aire était un ardent défenseur des traditions populaires et un amoureux des mots. Jean-Yves Vincent, ici au Fésti Pikar en 2014, présentant son spectacle « Pic nic doule, ch’est ti l’indoule ». 

Par Reynald Clouet (VdN)

 

biographie
 


 

La Lettre Anonyme
 
voir aussi le groupe Marie Grauette